Un hashtag pour les contrôler tous
Depuis la première utilisation du croisillon* en 2007 sur Twitter, ce marqueur de méta-données s’est propagé à l’ensemble des réseaux sociaux de premier plan. On pourrait même dire « a envahi » tellement certain(e)s abusent du hashtag dans leurs messages, les rendant illisibles. On ne compte plus non plus les émissions de télévision et publicités suggérant le hashtag pour générer des conversations avec les internautes.
Mais qu’en est-il pour les relations publics ? Comment intégrer le hashtag dans la communication d’entreprise ? Est-il possible de l’utiliser pour effectuer une surveillance ?
Dans le cadre d’un événement, la pratique est devenue courante : on suggère un hashtag dès l’invitation pour inciter les participants à partager leur expérience sur les réseaux, avec l’objectif avoué de rentrer dans les « trending topics », consécration du communicant et justification de son travail auprès de son client. Et également outil de mesure rapide et efficace (pour peu que les présents aient joué le jeu).
Mais pour la communication écrite ? Certaines agences intègrent déjà des listes de mots-clés à leurs communiqués de presse. On a même vu récemment la suggestion d’un contenu « prêt à tweeter » sur un CP. Mais dans ce cas, quel contenu proposer ? En effet, les médias utilisent les réseaux sociaux pour générer du trafic vers leurs sites web, donc proposer un tweet sans lien hypertexte avec le magazine semble peu pertinent pour le journaliste. Et un contenu « prêt à tweeter » risque de créer des redondances en time-line et une impression de « trop » qui au final pénaliserait la marque.
Mais, à l’inverse, en facilitant la recherche sur le sujet traité, un hashtag proposé par la marque et utilisé par tous pourrait permettre à l’article de gagner en exposition et donc le média de bénéficier de visiteurs supplémentaires. Tout en aidant grandement les agences dans leur surveillance en permettant de ainsi plus aisément les partages sur les réseaux sociaux.
Les médias sont-ils prêts pour ce genre de suggestion, ou préfèreront-ils conserver leur libre arbitre dans la définition de leur contenu ? A votre avis ?Et pour compléter vous trouverez deux infographies intéressantes sur le hashtag ici et ici.
* N’en déplaise à la Commission Générale de Terminologie et de Néologie, ce n’est pas un dièse !